Jeudi 13 avril 2006 - Le Journal de l’Orne

Actualité

UNE NOUVELLE ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DU « BIO » VOIT
LE JOUR

Bio-sur-Orne une nouvelle adresse

Créer un réseau d’échanges entre agricul­teurs, reven
deurs, arti­sans, praticiens,consommateurs... est le but poursuivi par Bio-sur-Orne.

Volontairement, les artisans de la nouvelle association ont fait le choix d’un nom de lieu « pour désigner justement un endroit physique, un vrai lieu d’échange » indique Mi­chèle Fortin, sa présidente.

Bio-sur-Orne se veut en to­tale complémentarité avec une structure qui existe déjà depuis quatorze semaines : l’AMAP (*), associée au GAB 61 et à Inter Bio Normandie. LAMAP est un partenariat entre un groupe de consommateurs et un ou des producteurs fonc­tionnant avec un système de vente directe de paniers. Après inscription et engagement pour une durée de dix semaines, les consommateurs choisissent avec les producteurs les pro­duits constituant les paniers, le prix de la souscription et les modalités de livraison (fré­quence, lieu, horaires...).

Depuis le 15 décembre, l’AMAP d’Argentan ne cesse de prendre de l’ampleur et compte actuellement une tren­taine de familles inscrites ve­nant y chercher, tous les jeu­dis, lait, crème, œufs, viande de bœuf, de porc, jus de pommes, cidre, légumes...

Par le biais de cette struc­ture associative, les membres nourrisent de gros espoirs de développement de la « culture bio », allant bien au-delà de la consommation alimentaire, « cela peut être des échanges sur la diététique, les médecines parallèles, la société... »

Elle consolide surtout l’AMAP, offre désormais la possibilité d’obtenir des sub­ventions, de mettre sur pied des événementiels, de déve­lopper des initiatives multiples et, bien évidemment, renforce l’AMAP avec, en toile de fond, la volonté « de multiplier les AMAP pour créer un véri­table maillage » fait de per­sonnes qui souhaitent une traçabilité et une qualité de leurs produits tout en soutenant une forme d’agriculture raisonnée.(lire le post-scriptum en fin d’article)

« L’AMAP peut en plus avoir un effet levier pour fa­voriser les installations d’agriculteurs bio ajoute Mi­chèle Fortin. Dans les échanges de paniers, nous ne voulons aucunement faire de concurrence avec le magasin bio d’Argentan, au contraire. À terme, nous pourrions envisager d’instal­ler notre local à proximité de son commerce ce qui forme­rait un tout complémen­taire. »

Les pionniers de la structure (notamment les agriculteurs bio Pascal Sauvage, Laurent Chanteloup ou Michel Fiol et François Eisenbarth), espèrent insuffler une dynamique éco­nomique locale, « car il est temps de prendre conscience qu’il faut chan­ger nos habitudes de consommation » débouchant sur de multiples initiatives.
Et ce réseau entend faire la pro­motiond’une alimentation saine, res­pectueuse du consommateur et de l’environnement, pro­mouvoir également une édu­cation à l’environnement et en­fin un commerce local diffé­rend en respect des précé­dents objectifs.

« Nous cherchons donc un local qui pourra évoluer vers une cafétaria associative par exemple » ajoute Michèle Fortin.
D’ici là, Bio-sur-Orne vous invite à les suivre dans le « Printemps du bio » (du 5 au 15 juin) mais également lors d’une prochaine soirée de pré­sentation au public du fonction­nement d’une AMAP et des objectifs de l’association.
Laurent REBOURS

(*) AMAP : Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne.

(**) GAB 61 : Groupement des Agriculteurs Biologiques de l’Orne

Pratique : Pour tout ren­seignement, Michèle Fortin 02.33.39.97.12. ou www. alliancepec. free. fr/weba-map/index.php